L'ONOMATOPÉE en français
Vrouum [vru:m]Signification
Bruit de moteur
SENS PREMIER DES PHONÈMES
La consonne [m] est associée
à un mouvement de retour vers
un seuil de disparition.
Pourquoi ?
SENS PREMIER DES PHONÈMES
La consonne [ʁ] est associée à
un mouvement de remontée
vers une limite de départ qui
échappe.
Pourquoi ?
Parce que pour prononcer [v], les dents du haut
touchent la lèvre inférieure, l’air est expulsé par la
bouche en forçant le passage entre les dents du haut et
la lèvre inférieure, l’air passe ce seuil avec un frottement. Les cordes vocales vibrent.
La sonorité est associée à un mouvement de retour
faible car la bouche sert de résonateur. Le locuteur
prend conscience de l’intérieur de sa bouche au
moment de l’expulsion du flux d’air.
Le contact de la langue et des dents permet au
locuteur de définir un seuil étroit, et le passage de
l’air concrétise l’échappement et la disparition.
Parce que pour prononcer [ʁ], la pointe de la langue
reste collée derrière les dents du bas, le dos de la
langue se rapproche de la luette pour créer une voie
étroite dans laquelle l’air expulsé est contracté ce qui
provoque une turbulence. La luette peut
éventuellement vibrer.
Le rapprochement de la langue et de la luette, et le
resserrement ainsi créé, permettent au locuteur de
localiser approximativement un seuil interne lors du
frottement du flux d’air au passage de ce seuil. Mais
la friction n’est pas une fermeture complète,
l’occlusion reste inaboutie, la définition d’un point-
limite aussi.
Quand le /R/ est grasseyé, la luette vibre : ce qui
renforce la sensation d’une occlusion non tenue.
SENS PREMIER DES PHONÈMES
La voyelle [u] est associée à la
conception d’un espace
ponctuel.
Pourquoi ?
SENS PREMIER DES PHONÈMES
Ici la voyelle [u] est allongée.
La consonne [m] est associée
à un mouvement de régression
à partir d’une limite de départ.
Pourquoi ?
Parce que pour prononcer [u] on ferme presque la bouche, le locuteur sent le flux d’air sortir par une
petite ouverture.
Parce que pour prononcer [m], on ferme les lèvres et
on expulse l’air par le nez. L’air ne passe pas par la
bouche mais par les fosses nasales.
La nasalité est associée à un mouvement retour vers
le locuteur car le nez sert de résonateur. Le locuteur
prend conscience de l’intérieur de son nez au moment
de l’expulsion du flux d’air.
La fermeture des lèvres est associée à la
détermination d’une limite car les lèvres bloquent
l’air.